Hello tout le monde! J’espère que vous passez un bon été 🙂
Le livre et l’auteur
« Je fis savoir que désormais je prendrais moi-même mes décisions » p.305 déclare le jeune Richard lorsqu’il décide de quitter tout ce qu’il a connu depuis son enfance jusqu’à ses 17ans pour se diriger vers un nouveau monde où il espère trouver sa place.
L’auteur, Richard Wright, considéré comme le premier grand romancier Noir est né en 1908 à Natchez dans le Mississippi, Etat où sévit avec violence la ségrégation raciale à cette époque. Il raconte dans Black Boy (son deuxième roman après Native Son) sa découverte de la vie et de la réalité raciale à laquelle il doit faire face très jeune. Il connait un grand succès dans son pays mais le quitte dans les années 50 pour Paris où il s’installe. Là, il publie de nombreuses œuvres telles que son troisième grand succès The Outsider en 1953 mais aussi des reportages de voyages en Afrique, en Indonésie et en Espagne. Il décède en 1960 et nous pouvons retenir de son parcours, qu’il a ouvert la voie aux écrivains Noirs.
Black Boy est un roman au format poche, cette fois-ci publié aux Editions Folio (petite infidélité à Pocket) et il fait 445 pages. La police du texte est assez petite, ce qui peut donner une impression de pénibilité à la lecture mais une fois qu’on est dans l’histoire, ce n’est plus qu’un détail.
Comme je disais plus haut dans la présentation de l’auteur, Black Boy retrace en fait la vie de Richard du plus jeune âge dont il se souvienne jusqu’à l’âge adulte où il quitte le Sud des Etats-Unis pour se diriger vers le Nord où il espère vivre dans de meilleures conditions. La quatrième de couverture ci-dessous, selon moi, ne permet pas du tout de se faire une idée de ce qui se passe à l’intérieur du livre.

Richard très vite se rend compte qu’il est différent des autres dans le sens où il n’accepte pas sa condition, pose de nombreuses questions qui dérangent et qui de ce fait restent souvent sans réponse ou du moins, n’obtiennent qu’une réponse limitée. Il se battra pendant presque toute sa jeunesse (mais aussi après, lorsqu’il entrera dans le monde du travail) pour survivre, pour se faire entendre et essayer de comprendre le fonctionnement du monde dans lequel il vit.
Mon ressenti
Je suis restée admirative devant la ténacité, la détermination et la curiosité dont faisait preuve Richard. Il n’adhère qu’à ce qui le passionne réellement. Il ne s’apitoie pas sur son sort et veut changer les choses. Et ceci, même s’il faut se mettre sa famille à dos. Cette dernière ne le comprend pas et essaie en plus de le rentrer dans un moule qui ne lui convient pas. De ses relations avec sa famille, je retiendrai qu’il faut vivre pour soi et que si jamais notre famille ne parvenait pas à nous comprendre, entravant au contraire notre épanouissement, il faudra envisager de s’en aller pour se construire et être heureux. Ce n’est pas facile à faire mais parfois cela est nécessaire.
De plus, Richard a cette conviction de ne pas être inférieur aux Blancs. Ce qui à mon avis l’aida à résister et se préparer pour un futur meilleur. Cela lui valut quelques expériences désagréables, mais à force d’analyser les gens autour de lui, il se créa une sorte d’attitude pour satisfaire aux exigences des Blancs sans se mettre en danger ni dévoiler son réel ressenti vis-à-vis de ces derniers.
N’ayant pas autre chose de plus à rajouter, je ne vais pas m’éterniser juste pour blablater, haha 🙂 Ce fut vraiment une lecture intéressante. La vie de Richard ne fut pas facile. En plus d’être malmenés, les Noirs étaient considérés la plupart du temps comme des sous-hommes et dans certaines situations (comme par exemple, une nécessité de soins), de façon ironique, comme des sur-hommes à qui les maladies ou les blessures ne font rien.
Et ne pas trouver sa place ni chez les siens ni chez les autres ne devait pas être facile. Dans ces conditions, croire en ses rêves, développer les sujets qui nous passionnent (dans la mesure du possible) peuvent être d’excellents moyens pour ne pas sombrer et se contenter d’une vie qui finalement ne nous plait pas 😉
Je vous le conseille, la première fois que j’ai eu vent de l’existence de ce livre, c’était au collège, en classe de 6ème et plusieurs années après, j’ai enfin pu mettre la main dessus. Je n’en suis pas déçue. Pour l’acheter, c’est par ici . Pour mes amis togolais, consultez les points de vente habituels cités dans les précédents articles.
Comme d’habitude, n’hésitez pas à me faire part de vos retours que cela soit sur l’article ou sur le livre si jamais vous l’avez lu.
Prenez soin de vous. Hydratez vous bien (même s’il ne fait plus si chaud que ça) et à bientôt pour un nouvel article.
Bisous.
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