Le livre et l’auteur
Un jeune homme, probablement dans la vingtaine, semble fuir quelque chose. Tourmenté, il se réfugie dans le désert auprès d’un ami guide touristique. Enfin éloigné de la ville, il reviendra sur les éléments l’ayant poussé à prendre le large, sur ses espoirs déçus en amour et sur la vie bien mystérieuse de son père qui a marqué l’esprit de tout un peuple…
Éditions : Elyzad
Pages : 187
* : livre offert par la boutique Africa Vivre. Partenariat non rémunéré.
Beyrouk, de son identité complète Mbarek Ould Beyrouk est un auteur Mauritanien né à Atar en 1957. Après des études de droit à l’Université de Rabat, il choisit de devenir journaliste. Il a d’ailleurs créé en 1988, le premier journal indépendant du pays, Mauritanie demain.
Beyrouk est l’auteur de plusieurs œuvres allant du roman au recueil de nouvelles. IL a reçu le Prix Ahmadou Kourouma en 2016 pour son roman Le Tambour des larmes (2015). Le silence des horizons a été publié en 2021. (Sources : Wikipedia, Babelio).
Mon ressenti
Mitigée. C’est la série des découvertes. La narration est faite à la première personne par un jeune homme dont on ne saura l’identité qu’à l’approche de la fin du récit. Il nous emmène dans son passé et son présent, sans délimitation par un quelconque chapitrage. Il s’agit essentiellement d’un monologue entrecoupé par des passages de dialogues avec Sidi (son ami guide) ; les moments où il se fait lui-même conteur pour les enfants des touristes que Sidi guide ou encore lorsqu’il interagit avec le chamelier du camp ou les personnes ayant connu son père.
On comprend très vite que le narrateur est perturbé par un crime qu’il a commis et que son sentiment de mal-être est décuplé par le fait que son père avait été jugé par le passé pour un crime majeur. Crime qui par une étrange coïncidence n’est pas dépourvu de lien avec le sien. Ainsi, il passe par plusieurs phases où il se morfond puis se dit qu’il va se rendre puis il se morfond à nouveau, le tout sur un fond d’échec amoureux, d’inquiétude pour sa mère et d’exploration de la région du Sahel.
D’ailleurs, le désert est décrit comme une entité ayant un certain pouvoir, une certaine âme. Et le narrateur nous le fait découvrir en suivant finalement l’itinéraire de Sidi et ses clients. Il nous fait également découvrir cette région de l’Afrique, méconnue pour ma part mais qui a l’air de regorger de belles surprises architecturales aussi bien façonnées par la main de l’homme que par la nature.
Le récit est assez court et on a malheureusement l’impression de vite tourner en rond. Cela dit, la plume de l’auteur est très belle, poétique, mène le l’intrigue et le suspense avec brio et vous emporte notamment dans les passages où le jeune homme se fait conteur d’histoires pour enfants.
Comme pour le précédent article, je ne savais pas à quoi m’attendre donc malgré un avis plutôt mitigé, je ne suis pas fermée à l’idée de découvrir d’autres œuvres de Beyrouk. Ce d’autant plus qu’il en a certaines qui ont de très bons retours sur la toile. Sa façon d’écrire m’a séduite, l’histoire un peu moins. L’œuvre est disponible ici.
En attendant un prochain article, je vous souhaite de bonnes vacances (pour ceux qui en ont encore) et vous dis à bientôt pour un nouvel article.
Prenez soin de vous.
Bisous.



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