Le livre et l’auteur
Je ne présenterai pas de résumé pour cette œuvre qui est un recueil de nouvelles.
Éditions : Le Serpent à plumes.
Pages : 220
Florent Coua-Zotti est un romancier et journaliste Béninois né en 1964 à Pobé au Bénin. Ayant grandi entouré d’amoureux de la littérature, il étudie les lettres modernes à l’Université d’Abomey-Calavi et se forme dans le journalisme et l’entreprenariat culturel. Sa carrière littéraire débute en 1995 et dès l’année suivant, il remporte le 1er Pris de Littérature Africaine pour l’enfance avec Un enfant dans la guerre, rebaptisé plus tard Charly en guerre. Depuis 2002, il est écrivain à plein temps. Aujourd’hui Florent Couao-Zotti vit et travaille à Cotonou. Ses œuvres sont traduites dans cinq langues et il a déjà reçu plusieurs récompenses dont le Prix Tchicaya U Tams’i, le Prix Ahmadou Kourouma et récemment le Prix Roland de Jouvenel de l’Académie Française. (Sources : Wikipédia et Babelio)
Mon ressenti
Très intéressant. Et pourtant, j’ai débuté ma lecture un peu à reculons dans la mesure où je ne m’attendais pas à tomber sur un recueil de nouvelles. En effet, je n’avais pas saisi cette notion au moment de l’achat et ne l’ai découvert qu’après les premières pages. Étant une lectrice plutôt de romans, le format « nouvelles » ne m’a jamais vraiment attiré parce que j’aime bien me plonger dans une histoire et suivre l’évolution des personnages jusqu’au bout ; alors qu’avec les nouvelles, j’ai cette impression d’histoire trop courte ou « inachevée ».
Bref, le premier moment de surprise et de réticence passé, j’avoue ne pas avoir pu lâcher ce recueil proposé par Florent Couao-Zotti. Il s’agit de 10 nouvelles, 10 histoires captivantes – certaines plus que d’autres – écrites avec une plume qui ne laisse pas insensible. Chaque histoire met en scène un ou deux personnages principaux au maximum et vous tient en haleine jusqu’au bout.
Ainsi, l’on démarre avec une histoire de nécrophilie (un peu malaisante d’ailleurs) puis on enchaine sur la nouvelle qui a donné son titre à l’œuvre, « l’homme dit fou et la mauvaise foi des hommes », au goût de justice un peu surnaturelle avant d’atterrir dans le vécu d’un enfant de rue, victime de la faim et de la cruauté du monde dans lequel il s’efforçait de vivre. Suivront parmi celles qui m’ont marquée ; l’histoire d’une présumée sorcière où j’ai eu du mal à faire la différence entre le réel et le mystique ; l’étrange danse d’un nombril avec la malhonnêteté de certains chefs d’état qui à défaut de faire ce qu’il faut pour leur population préfèrent emprisonner les pauvres citoyens qui ne font que de leur mieux pour vivre ; et enfin la dernière nouvelle où il est question de vol d’enfant au cours de laquelle on ne peut s’empêcher de retenir son souffle jusqu’à la toute fin.
Globalement, aucune de ces nouvelles n’est « joyeuse ». Certaines sont même violentes et sordides. Par ailleurs, le fait qu’il y ait peu de personnages et que cela soit parfois écrit à la première personne rend l’expérience de la lecture encore plus marquante. Mais, malgré la noirceur et le malheur décrits dans certains textes, il s’en dégage une telle beauté et un lyrisme que l’on ne peut s’empêcher de s’en imprégner et d’éprouver de la compassion pour ces âmes aux histoires aussi variées que similaires.
Bref, vous l’aurez compris, je recommande. Il est disponible ici.
Je vous dis à bientôt pour un nouvel article. Dans l’intervalle, prenez soin de vous.
Bisous.
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